Bonjour la compagnie ! Bienvenue sur Cavaliers libres pour l’article du mardi. Je vois bien que j’ai une semaine de retard. Parce que sur Cavaliers libres on n’est pas toujours très « à cheval » sur les horaires 😊
Juste avant de commencer j’ai écris un autre article sur la communication par ici ! (il est complètement complémentaire à celui-là !)
Vous êtes-vous déjà posé cette question : Quelle est la meilleure façon pour faire comprendre à mon cheval ce que j’attends de lui ? C’est évidemment essentiel de se demander si le cheval comprend bien ce qu’on attend de lui sinon il ne risque pas de le faire ! Vous rigolez mais la grande majorité des problèmes peuvent être résous selon cette phrase d’Andy Booth :
« Avant de parler plus fort, parlez plus clairs »
Aujourd’hui je vous propose de réfléchir ensemble au meilleur moyen de communiquer avec son cheval. Je n’ai pas de réponse définitive parce que comme pour tout : ça va dépendre de nous et de notre cheval ! Il faudra bien que vous fassiez ce qui vous convient le mieux à vous. Aucune idée préconçue, il y a quelques bases que l’on va poser ensemble et après c’est à nous de chercher, rechercher, se tromper essayer autre chose et avancer !!
Donc sans plus tarder, les questions que je vais aborder :
- Comment les chevaux communiquent entre eux ? Qu’en tirer pour mieux communiquer avec lui ?
- Pourquoi les gestes et le touché sont la base pour communiquer avec un cheval ?
- Pourquoi la voix est une aide à utiliser avec modération ?
- Comment utiliser la voix ?
- Qu’est ce qui compte le plus au final ?
I) Langage du corps et touché : les 2 fondamentaux de la communication entre les chevaux
Je ne veux pas lancer l’info du siècle mais les chevaux ne parlent pas entre eux. En fait ce n’est peut-être pas si inutile de le souligner parce que les cavaliers sont souvent des êtres humains assez bavards avec leur cheval.
Pourtant le langage du cheval ce n’est pas vraiment ça. Premièrement c’est hyper subtil. C’est-à-dire que quand j’observe mes 2 chevaux dans le pré, je serais bien incapable de vous dire la moitié de ce qu’ils font. Je pense qu’il y a beaucoup de transmission d’énergie, de petits signaux ultra subtils qui me paraissent ne même pas exister.
Pourtant pour eux ça a l’air très clair. Il y a deux secondes ma jument se fait virer par Disco (l’autre cheval) parce qu’elle était sûrement trop proche ou pleins d’autres raisons. 2 secondes après Disco revient et de manière totalement naturelle ils partent en grooming général. (le fait de se gratter mutuellement). Pour eux tout est normal. Ils se sont bien compris.
Bien sûr, à force d’observation et de concentration intense je comprends quelques signaux. Mais le groupe est tellement rôdé qu’ils se comprennent parfaitement. C’est bien ce qu’on veut atteindre avec les chevaux. La communication la plus subtile possible.
Et pour ça je pense que ça se joue beaucoup à l’intérieur. Dans notre énergie et notre intention ! Et oui avec les chevaux on travaille aussi l’envie, la persévérance, la présence à soi même et ce genre de choses qui nous servent ailleurs 😊
Enfin, avant d’en arriver à ce degré de subtilité, même eux ont dû passer par du un peu plus « rentre dedans » ! Je suis entré un peu dans le détail la semaine dernière avec les histoires de hiérarchie, dominance et compagnie. https://cavalierslibres.com/3-etapes-pour-communiquer-avec-votre-cheval/
♦ POUR DEMANDER
1) Donc d’abord tout se passe dans le langage du corps.
Les chevaux communiquent avec leur corps. Sans arrêt ils jouent à pousse pousse. Qui est ce qui va pousser qui pour mettre en place la dominance. Eh oui eux ne vont pas se demander une jambette ou autre. Chacun de leur geste est motivé par quelque chose en particulier.
Soit c’est l’accès aux ressources et ça se joue autour de la dominance : qui prend le dessus sur qui ? Mais ce n’est quand même pas que ça. Cela peut être du jeu auquel cas on observe que le cheval se jette sur la pression, sur l’inconfort. C’est à noter pour nous. Ou ça peut être pour une parade, parce qu’ils se découvrent et que l’un fait le beau comme on dit. Alors on retrouve des éléments qu’on pourrait vouloir demander au cheval comme le reculer, le cabré, la jambette ou même le piaffer.
Dans tous les cas l’enjeu de la communication est de reproduire le langage du cheval. Quoi de mieux que de parler portuguais à un portuguais pour se faire comprendre ? Quoi de mieux que de parler cheval à un cheval ! Oui je me répète d’article en article mais c’est le premier principe de la pédagogie :p
Donc observez vos chevaux et tentez de reproduire. C’est une clé !
Ainsi regardez comment un cheval initie le jeu ou initie un déplacement quelconque dans le cas du leader.
Il faut le copier. C’est comme ça qu’on sera le mieux compris. Mais bien sûr on n’est pas cheval donc ce n’est pas évident. On ne vas pas tout faire comme lui mais on s’en inspire. Je ne vais pas me mettre à aller lui mordre le cuisseau. Non mais je m’en inspire pour aller le chercher avec le stick au flanc si le cheval ne se pousse pas. Comme 2 chevaux l’auraient fait entre eux.
On remarque que le cheval communique essentiellement par le langage du corps. Pour nous ça correspond aux gestes. Et on observe aussi que plus l’entente est bonne plus ils communiquent par le corps voire l’énergie mais très peu par le contact tactile. Sauf pour les moments confortables comme le grooming, quand ils se grattent mutuellement.
Inspirons-nous de ça parce que c’est une bonne étape de franchie d’obtenir les choses par les gestes et non par le touché direct.
2) Puis on rentre dedans (touché)
Attention ne nous y méprenons pas. Le cheval est maître absolu de la subtilité mais quand il faut y aller il ne fait pas de détails !
Observez (encore) votre cheval dans le troupeau. Si le copain n’a pas déguerpit aux premiers signes de menace il va y aller franco. Cela peut être la morsure au niveau du flanc (zone sensible) ou plus proche de la base de l’encolure. Ou bien carrément il se retourne et envoie un bon coup de tatane au congénère qui ne s’est pas exécuté assez rapidement.
Attention vous n’êtes pas un cheval. C’est très possible qu’il ne vous ai pas bien compris. Avant de parler plus fort parlez plus clair !
C’est juste pour montrer aux cavaliers qui n’osent jamais toucher leur cheval franco par peur de leur faire mal qu’ils ont de la marge par rapport à ce que font les chevaux entre eux. Bien sûr il ne faut pas véritablement lui rentrer dedans c’est une expression. Mais on se doit d’être le plus clair possible sinon on ne demande rien. C’est très anxiogène pour le cheval de ne pas comprendre. Plus on aura des occasions de lui dire « oui » plus vous rendrez le boulot agréable !

3) Le stick dans l’histoire ? Torture ou outil qui sert la communication ?
Vous voyez souvent les gens travailler avec un stick, surtout quand ils travaillent à pied. Alors le stick c’est tout simple. C’est un outil de communication qui joue le même rôle que le bras mais en le prolongeant.
Vous l’aurez remarqué le cheval est sur 4 pattes et nous sur 2. Il a donc un équilibre horizontal et nous vertical. C’est pour ça qu’on utilise un stick, pour avoir plus de visibilité pour lui, pour que la communication soit plus fluide.
Après plus fluide ça dépend avec quoi ! Je ne vais pas me faire que des amis en disant ça mais personnellement le carott stick ne m’emballe pas. C’est le truc orange et long avec la petite corde au bout. Très utilisé des chuchoteurs il fait des ravages. C’est vrai que j’ai cédé aussi. Mais bon rien de nouveau sous le soleil ce n’est pas parce que vous l’avez que vous devenez chuchoteur ! Moi j’ai vite arrêté de l’utiliser, je le trouve lourd et encombrant.
Je préfère largement le stick habituel de dressage tout léger qui je trouve permet vraiment plus de fluidité dans les gestes. Et pour avoir la petite cordelette au bout quand on travaille avec encore plus de distances ou besoin d’un peu d’impulsion on peut utiliser un fouet d’attelage.
Mais franchement le gros stick orange il est lourd et rigide comme tout.
Après pleins de gens l’adorent donc regardez par vous-mêmes.
A vrai dire une brindille fait très bien l’affaire aussi !!
Donc pour parler plus précisément de l’utilisation du stick : il permet d’occuper son espace de manière plus claire pour le cheval et éventuellement de le repousser. Mais il permet également d’aller « chercher » le cheval sur certains points de son corps ou autour de son corps. On stimule crescendo (avec de plus en plus de persuasion dans les gestes) = on appelle cela mettre de l’inconfort. Puis on redonne du confort en arrêtant. Pour la question du confort/inconfort j’ai fait un article ici.
Le stick doit favoriser la communication, pas la brouiller ou faire peur au cheval ! Sinon il faut le désensibiliser (cf le même article que cité au dessus).
>> Ce qu’il faut retenir pour nous qui voulons demander des choses au cheval :
- Faites des phases comme le cheval : crescendo ! Intention, énergie, puis langage du corps et enfin touché c’est-à-dire pressions tactiles.
- Ayez bien en tête que votre objectif est de vous faire comprendre avec un langage non tactile. C’est ce langage qui signifie qu’il y a une bonne entente entre 2 chevaux. Cela passe par votre langage corporel qui doit être accompagné de l’intention et de l’énergie qui correspond.
- Bien sûr sachez que le cheval n’y répondra pas comme ça puisque vos demandes ne sont pas naturelles pour lui. Il va falloir qu’il apprenne. Et que vous usiez de pressions tactiles du moins au début parce que quand 2 chevaux ne se connaissent pas les demandes ont besoin d’être précisées aussi !
♦ POUR RÉCOMPENSER
On a bien vu que le touché et les gestes sont essentiels et complémentaires pour faire des demandes au cheval.
Qu’en est-il pour récompenser ou juste pour lui donner du confort ?
A ce niveau là c’est tout ce qui est du domaine du non-agissement qui va récompenser le cheval. C’est-à-dire l’arrêt de toute demande, de toute pression, le calme intérieur. Les chevaux sont très forts dans ce domaine là pour passer de l’action à l’inaction totale, au retour au calme.
Au niveau du langage du corps il nous faut une attitude relâchée de tous les membres de notre corps.
1) Et alors on caresse ou pas ?
Grande question. Le cheval n’apprécie pas spécialement la caresse en soi. Dans un troupeau les chevaux se grattent avec les dents assez vivement pour se faire du bien.
Mais la caresse peut être associée pour le cheval a quelque chose de positif. Si à chaque fois que vous caressez vous êtes relâchés et vous le mettez dans le confort, alors la caresse est positive. Puisqu’elle permet de faire comprendre au cheval que vous êtes content de lui. C’est déjà très réconfortant pour lui de sentir votre relâchement.
Quand la pression monte, ma jument est rassurée que j’établisse un contact physique avec elle par la caresse. Donc à vous de voir.
Attention toutefois que la caresse n’arrive pas au mauvais moment. Par exemple si le cheval est déconcentré et envahissant n’y ajoutez pas la caresse. Essayez plutôt de retrouver de la distance entre vous.
Cela peut rassurer certains chevaux d’établir un contact physique. Ce n’est pas obligatoirement du manque de respect. Observez votre cheval pour voir ce qui lui donne du confort et qui le rassure !

2) Qu’en est-il de la bonne tape sur l’encolure ?
On la voit dans tous les concours et donc dans de nombreux centres équestres. Il faut savoir que cette bonne tape vient du paysan d’avant-guerre qui exprimait son affection ainsi à tous ses animaux. Veaux, vaches cochons et dans le même panier chevaux. Or ce n’est pas tout à fait la même sensibilité. Cette tape, amicale certes mais un peu brutale, pour un animal capable de sentir une mouche sur son poil, n’a rien d’une récompense pour le cheval tout comme la caresse.
Après je vous dirais mieux vaut une bonne tape sur l’encolure accompagné d’un réel relâchement du cavalier un sourire et tout ce qui compose un humain satisfait plutôt qu’une caresse mais un cavalier qui boue à l’intérieur !
Le cheval a besoin de la plus grande clarté. Peu importe les outils que vous utilisez, sachez les utiliser. Le but est de vous faire comprendre !
II) Le cheval : un monde qui invite au silence
La voix ne correspond pas au monde du cheval. Observez un troupeau qui va bien c’est un troupeau où vous n’entendez rien. Un cheval qui fait du bruit traduit la plupart du temps de l’anxiété. Typiquement quand je sors Nono (ma jument) du pré sans le copain, c’est panique à bord et Disco (le copain) nous déballe tout son répertoire de vocalises.
Le bruit, la voix ne sont donc pas confortables pour le cheval !
Alors que nous quand on est plusieurs et que personne ne parle c’est souvent une belle angoisse. (ça dépend avec qui^^).
Le cheval nous invite donc plutôt au silence. C’est un monde de silence. Et ça fait du bien.
1) Quels sont les avantages du silence ?
Ne pas parler avec les chevaux permet de réellement se mettre dans son monde à lui. Et l’énorme avantage de ça est que ça nous apprend à être clair et à ne pas en faire trop.
Parce que ce que j’ai pu remarquer que les gens qui parlent à leurs chevaux et moi le premier sont beaucoup plus brouillons. On croit que le cheval comprend alors au détriment de réfléchir à ce qui ne vas pas dans nos demandes on se met à s’exciter.
De même pour récompenser, on félicite notre cheval « c’est bien mon beau, c’est super ça mon grand » et tout et tout. Mais est-ce qu’on a pensé à relâcher toute la pression ?
Les 2 ne sont pas incompatibles mais il faut y penser !
Restez dans le silence nous oblige à parler davantage avec notre corps et notre intention qui correspond bien plus au langage du cheval comme on a vu plus haut. Essayez une séance au moins c’est très intéressant.
2) Et si je lui cause c’est mal ?
Non ce n’est pas mal. C’est assez courant de voir les cavaliers causer à leur cheval. Et si c’est un moyen de se rassurer pourquoi pas !
Mais comme tout réfléchissez à pourquoi vous le faites. Est-ce que vous communiquez mieux ainsi ? Avez-vous essayé sans ?
Moi c’est réellement Jean François Pignon qui m’a initié à cette réflexion. Il a bâtit sa méthode de dressage en observant vraiment la communication dans un troupeau. Et aujourd’hui c’est un des rares dresseurs qui essayent de respecter au maximum le silence des chevaux. A voir sa manière de communiquer avec eux il a trouvé le chemin qui lui convient !
A contrario dans le genre belle communication et belle relation avec les chevaux on a Jean Marc Imbert qui a bâti sa méthode de dressage sur l’utilisation de la voix et c’est un sacré numéro aussi.
Comme quoi ça dépend de vous mais c’est intéressant de se poser la question et toujours de se demander pourquoi et comment faire plus subtil.
III) L’art de bien utiliser la voix et ses avantages
♦ DEMANDER
Si on choisit d’user de la voix avec son cheval il faut apprendre à bien le faire !
On ne dit pas des mots comme ça à l’emporte pièce et le cheval comprend. Il faut lui apprendre tout comme on lui apprend à répondre à la pression des jambes ou tout le reste.
Je vois 2 supers avantages à utiliser la voix quand même. Le 1er c’est qu’on va pouvoir être super léger. Dès lors que le cheval aura compris notre code vocal on n’aura besoin d’aucune contrainte physique. Le 2e c’est qu’on va pouvoir lui faire des demandes à distance facilement ou quand on a les mains prises.
La voix est donc un outil puissant. Si l’on décide de l’utiliser (il n’est jamais trop tard pour s’y mettre ou pour arrêter) il faut la voir comme une phase de demande comme une autre.
Et là je ne peux que vous inciter à lire mon article : 7 points capitaux pour que votre cheval soit fin et réceptif. Vous allez directement au 1er point où j’explique les phases de demande. Vous aurez des précisions essentielles que je ne vais pas donner ici.
Pour l’expliquer brièvement : séparez chaque demande en différentes phases qui vont mettre le cheval de plus en plus dans l’inconfort.
⇒Exemple : je veux demander à mon cheval de marcher monté .
- Code vocal « marche » avec l’énergie qui monte en nous et on visualise le cheval qui se porte en avant.
- Dans la seconde d’après nos mollets vont au contact de son ventre
- Puis une pression plus insistante
- Et enfin des petites pressions discontinues avec les talons si aucune réponse de plus en plus fort.
On note bien ici que je ne répète pas le code « marche » tout au long de mes phases. Il est dit une seule fois au début puis on enchaîne avec les phases habituelles.
Cela permet de ne pas le désensibiliser au mot « marche » qui, répété, plusieurs fois sans qu’on veille à son exécution n’aura plus aucun sens pour le cheval.
Et j’insiste encore sur le fait que le mot marche ne doit pas être prononcé comme ça comme si on disait à son copain « bière ou café ? ». Quand on prononce un mot qu’on veut que le cheval comprenne il faut y mettre une réelle implication. Du moins au début pour être le plus clair possible et attirer l’attention du cheval sur ce mot. Je rends mon cheval attentif à moi avec mon énergie qui monte et ma visualisation puis je prononce le mot.
Sinon votre code vocal sera juste noyé dans votre flot de parole habituel et le cheval n’y prêtera jamais attention.
A titre personnel j’ai quelques codes vocaux avec Nono mais l’essentiel se passe dans le silence. Cela me permet de me concentrer sur ce que je transmets par mon énergie et mon corps. Puisque je suis plutôt du genre bavard.
♦ RÉCOMPENSER
Pour ce qui est de récompenser avec la voix genre « bien » ou « bravo » ou « good girl » pour ceux qui veulent vraiment imiter les chuchoteurs jusqu’au bout pourquoi pas. C’est la même chose que de demander il faut y ajouter l’implication pour montrer au cheval que c’est bien. C’es à dire se relâcher, sourire, être détendu, calme content, dans la joie !
A force vous pourrez affiner et encourager un cheval pendant un exercice avec un mot différent pour qu’il comprenne qu’il faut qu’il continue à chercher.
Mais encore une fois c’est vraiment à vous de voir ce qui vous permet d’avoir l’essentiel : le relâchement pour le cheval.
Ma logique était de dire : la voix met le cheval dans l’inconfort donc je peux l’utiliser pour demander quelque chose mais pas pour récompenser. Puisque pour récompenser je veux apporter le plus de confort possible. Mais en même temps quand ma jument fait bien je suis frustrée d’avoir à me taire. Donc je m’enthousiasme… avec la voix !
L’essentiel est de montrer au cheval qu’on est content. Donc même si ça passe par « c’est bien mon gros loulou d’amour, c’est bien mon adorable poney je t’aime je t’aime je t’aime » pourquoi pas si on cesse toute pression sur lui.
Disons qu’il ne faut pas que cette récompense vocale entraîne du désordre en nous qui mettrait le cheval dans l’inconfort.

>> L’essentiel à retenir sur le cheval… :
- Le langage du cheval c’est le langage corporel et la transmission d’énergie.
- Ils usent de contact tactile pour se faire bien comprendre s’ils ne l’ont pas été avec le langage corporel.
- Mais dès lors qu’un troupeau se connaît on voit de moins en moins de contact physique entre eux pour ce qui est des demandes. Mais de plus en plus de grooming pour se donner du confort.
- Le cheval est un monde du silence. Un troupeau qui va bien c’est un troupeau où l’on entend le moins les vocalises.
…et donc pour nous :
- Adopter le plus possible le langage du cheval avec nos possibilités d’être humain
- Usez de notre langage du corps et de notre énergie avant tout autre mode de communication.
- Il ne faut pas hésiter à revenir à des pressions tactiles ou du contact sur la longe si quelque chose n’est pas clair pour le cheval.
- Mais si on a toujours recours au contact direct avec le cheval il faut se demander ce qui n’est pas clair pour lui. Ça vient sûrement de nous !
- Enfin on a un autre outil de communication à notre disposition : la voix qui nous permet de faire des demandes ultra légères.
- Mais il faut bien avoir en tête qu’elle ne fait pas partie du monde du cheval même s’il est capable d’apprendre des mots. Le confort pour lui c’est le silence.
- Pour les grands bavards comme moi je ne vous la conseille pas car on est souvent brouillon. Donc oubliez pour un temps votre voix avec les chevaux pour vous concentrer sur vous : votre langage du corps et votre énergie entre autres.
Enfin de fin : faites vous confiance, gardez votre intuition le plus possible pour communiquer avec votre cheval elle est bon guide ! Et avec votre envie même si vous êtes brouillon au début vous allez réussir à vous faire comprendre. Vous aurez tout le temps d’affiner par la suite.
Et maintenant régalez vous d’apprendre un tas de choses à vos chevaux, ils ne demandent que ça !
A bientôt pour un nouveau contenu la semaine prochaine ! 😊